Les montagnes face à la caméra : à la recherche du meilleur court métrage
Cet été, la série filmée estivale Spezial de la chaîne suisse alémanique SF s' éloi peu de la Suisse. Avec l' émission Fernweh – In den Alpen, la rédaction organise en 2009 un relais de sept semaines à travers la plus vaste et la plus haute chaîne d' Europe. Cette expédition commence à Monaco pour aboutir à Maribor en Slovénie en traversant huit pays. Elle est divisée en sept étapes, à l' occa desquelles sept rédacteurs de la Télévision suisse alémanique se passeront leur sac à dos.
La rédaction lance à cette occasion, sur Internet, un concours de film auquel lacs de montagne, des roches granitiques baignées d' une lumière chaude et un barrage.
Le style du photographe suisse Ulrich Ackermann se distingue de la classique photographie de montagne. Premièrement, il prend ses clichés depuis un hélicoptère, en utilisant toujours un objectif panoramique. Deuxièmement, il tient rarement son appareil à l' horizontale, mais presque toujours à la verticale. Le résultat est que l'on a des vues plongeantes, comme lorsque l'on découpe une tourte, mais l' im donnée ne fait pas toujours dans la douceur: Ulrich Ackermann montre la région est du Mont-Blanc dans sa rude vérité, curieux des formes et structures des champs d' éboulis, des mélèzes jaunis à l' automne, des sommets enneigés, mais aussi des rapports qu' en le monde sauvage avec les routes rapides, les installations sportives et les lacs de retenue. Le tout constitue un condensé passionnant de l' univers alpin d' aujourd. Les légendes que Ghislaine Crouzy Cordonier a données aux illustrations confèrent à l' ouvrage une ambiance particulière. Elle y dévoile les pensées d' un promeneur solitaire et mélancolique, à l' exemple de cette phrase: «... Je m' arrête contre un roc qui flotte sur le blanc pour m' apercevoir que c' est un jour sans ciel. Je renifle pour ne pas sortir le mouchoir de ma poche, parce qu' un mouchoir, c' est sûr, réussirait à me fait pleurer, rien que par sa fonction d' éponge... » Il n' y a pas à s' y tromper: la couverture noire du livre annonce bien la couleur.
Bernard van Dierendonck, Zurich ( trad. )