Escalade de classe mondiale à Zurich et à Munich. Coupe du monde et Championnat du monde | Club Alpin Suisse CAS
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Escalade de classe mondiale à Zurich et à Munich. Coupe du monde et Championnat du monde

Coupe du monde et Championnat du monde

Escalade de classe mondiale à Zurich et à Munich

Les 24 et 25 juin derniers, au centre d' escalade Gaswerk à Schlieren ( ZH ), les meilleurs grimpeurs du monde se sont affrontés dans la dernière Coupe du monde de difficulté avant le Championnat du monde. En effet, c' est une semaine plus tard que ce titre convoité fut décerné à Munich.

Le premier tour de qualification est sans aucun doute la partie la plus conviviale d' une compétition en Coupe du monde. Tôt le matin, les concurrents sont pratiquement seuls; dans le public, il n' y a presque que des entraîneurs et des grimpeurs. En s' attaquant à la première voie, la plupart des participants sont assez détendus. Les favoris sont sûrs de passer les qualifications, alors que les autres, conscients qu' ils se mesurent aux stars mondiales de l' escalade, ne se font pas d' illu. Mais dès qu' on se retrouve entre « pros », l' ambiance change du tout au tout.

La fièvre de l' escalade

Vendredi soir au centre d' escalade Gaswerk à Schlieren. La salle s' est peu à peu remplie de spectateurs. C' est la première fois en quatre ans qu' une compétition internationale se déroule en Suisse et l' ambiance est animée malgré la chaleur de l' été. La première grimpeuse qui s' avance vers la voie de la demi-finale ne laisse transparaître aucune nervosité; pourtant, sa concentration est évidente. Plus de 300 paires d' yeux suivent ses mouvements, le présentateur l' encourage vivement et bientôt, ses mains humides menacent de glisser sur les prises. Les spectateurs applaudissent, enthousiastes, et chaque fois qu' elle aborde un pas critique, ils l' encouragent par des « Allez! », des cris et des sifflements. Lorsque la Zurichoise Alexandra Eyer, la première, atteint le haut de la voie, le public est déchaîné. Angela Eiter, l' Autrichienne classée première en Coupe du monde, est elle aussi applaudie chaleureusement pendant son ascension. Pas de doute possible: la finale s' annonce palpitante.

Un grand jour pour les grimpeurs suisses

Samedi soir, ce sont près de 700 passionnés d' escalade qui se retrouvent dans la salle pour encourager l' élite mondiale. Au cours de la matinée, en demi-finale masculine, Cédric Lachat ( SUI ) et Flavio Crespi ( ITA ) se sont imposés tandis que quelques favoris, dont Alexandre Chabot ( FRA ) et Ramón Puigblanque ( ESP ), ont été éliminés. Tous les espoirs sont donc permis. Pour un Helvète, la chance de gagner une Coupe du monde dans son pays est probablement une occasion unique dans sa carrière: en effet, il est très rare que des compétitions à ce niveau se déroulent chez nous. Le public s' en rend bien compte et trépigne d' impatience lorsque, après le show, il doit attendre une heure avant la reprise de la compétition – mais c' est le seul couac de toute la manifestation.

L' itinéraire de la finale féminine est difficile et la moitié des concurrentes chute à mi-parcours. Même Alexandra Eyer perd l' équilibre et se retrouve à la quatrième place. Angela Eiter, en revanche, prouve une fois de plus sa supériorité: c' est la seule qui parcourt l' itinéraire jusqu' à la dernière prise. Les spectateurs se tournent alors vers Cédric Lachat qui fait montre d' une belle forme psychique, ce qui lui permet de réaliser son rêve: il surpasse de peu son concurrent allemand, Timo Preussler, et remporte sa première Coupe du monde devant son public. Grâce à des performances exceptionnelles, l' équipe suisse se place finalement au premier rang du classement par pays.

Championnat du monde à Munich

Une semaine plus tard. La foire de Munich et la foire internationale du sport qui se déroulent simultanément semblent faites sur mesure pour un Championnat du monde d' escalade ( difficulté, bloc et vitesse ). Tout ici est surdimen- Depuis la victoire d' Elie Chevieux il y a dix ans, Cédric Lachat ( au centre ) est le premier Suisse qui ait gagné une Coupe du monde masculine. En 2 e place, Timo Preussler ( GER, à g. ) et au 3 e rang, Flavio Crespi ( ITA ) Photo: F elix Fr ey Photo: Jürg Schellenberg sionné: la halle, la paroi, l' excitation et les performances. Mais Cédric Lachat a des nerfs d' acier. Concurrencé par plus de 400 participants ( toutes disciplines confondues, Dames et Messieurs ) de 50 nations, il parvient à se hisser à la 4 e place ( discipline difficulté ) sous les yeux de 3500 spectateurs. Il s' assure même un 8 e rang lors de la finale de bloc. Alexandra Eyer et les autres participants suisses ont un peu moins de chance. La concurrence est trop rude. Seule Angela Eiter parvient à se démarquer de ses adversaires ( discipline difficulté ), recueillant les applaudissements nourris du public. Peu de spectateurs se sont intéressés aux épreuves de vitesse bien qu' un nouveau record du monde ait été réalisé: l' Ukrainien Maxim Stenkovoi a grimpé 12 mètres en 8,74 secondes. a Charles Mori, Zurich ( trad. ) Dans les longues voies, l' une des difficultés est de trouver des points pour se reposer. Cédric Lachat sur le chemin de la victoire Alexandra Eyer, qui était à égalité avec Angela Eiter au terme des qualifications et de la demi-finale, a terminé la compétition au 4 e rang. Dans la finale, il aurait suffi qu' elle touche la prise suivante pour se classer 2 e Matthias Müller était parmi les favoris au championnat du monde de bloc à Munich, notamment parce qu' il avait terminé 4 e au Championnat d' Europe 2004. Néanmoins, il était handicapé par une blessure au doigt. Il s' est finalement classé 24 e, c.à-d. 2 e meilleur suisse derrière Cédric Lachat La sympathique autrichienne Angela Eiter a fourni une prestation hors pair: elle est montée presque deux fois plus haut que les 2 es, Maja Vidmar ( SLO ) et Katharina Saurwein ( AUT ) Photo: Jür g Schellenber g Photo: Radek Capek Photo: Felix Frey

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