Cartes et guides de randonnée à ski. Le CAS s'engage pour la protection de la faune | Club Alpin Suisse CAS
Soutiens le CAS Faire un don

Cartes et guides de randonnée à ski. Le CAS s'engage pour la protection de la faune

Cartes et guides de randonnée à ski

Dès à présent, le CAS travaille en partenariat avec swisstopo pour les cartes de randonnée à ski. Il est chargé de l' indication des zones protégées. Dans les guides de randonnée à ski ou à raquettes des Editions du CAS, on veillera dorénavant de manière systématique à ce que les itinéraires proposés ne portent pas atteinte à la nature.

Quatre ans après le cinquantième anniversaire de la carte de randonnée à ski, un contrat a redéfini en octobre 2005 les responsabilités en la matière. Dorénavant, les cartes seront publiées par l' Office fédéral de topographie swisstopo. Swiss Ski, qui les publiait jusqu' à présent, et le CAS sont partenaires à parts égales; leurs logos apparaissent sur la couverture des cartes. Le CAS est chargé de l' in des zones protégées.

Pourquoi cette redistribution?

La décision a été prise suite à l' accident survenu à un groupe de randonneurs à ski dans l' Engadine. Ils avaient écopé d' une amende salée parce qu' ils étaient passés dans une zone de repos pour le gibier, dont l' accès était interdit. Le juge s' était basé sur la carte de randonnée à ski comme base pour sa décision. Ce jugement a donné lieu à une discussion sur la validité juridique des indications concernant les zones protégées sur les cartes. Un groupe de travail formé par le secteur Environnement du CAS est arrivé à la conclusion que la sécurité juridique était insuffisante. De plus, la représentation actuelle de ces zones ne permettait pas de déterminer si elles étaient protégées en vertu d' une décision contraignante ou non. D' un auteur à l' autre, la manière de désigner les zones protégées et la justesse des indications variait. Le groupe de travail a développé un nouveau concept approuvé par le CAS, Swiss Ski et l' OFEV. Cela entraîne deux changements majeurs.

Coordination par le CAS

Dorénavant, les informations sur les zones protégées seront obtenues exclusivement auprès d' un bureau de coordination dépendant des autorités cantonales. Ce bureau centralise les informations sur les zones qui intéressent les adeptes de sports d' hiver et les prépare en vue de l' intégration à la carte 1. Le CAS 2 sera chargé de la coordination et du transfert d' informations entre le canton, l' auteur des cartes et swisstopo, ainsi que de la résolution des divergences d' opinion 3. Le mode de représentation changera lui aussi. Les signes conventionnels permettront de reconnaître si une zone résulte d' une décision contraignante ( interdiction ou décret ) ou s' il s' agit d' un accord ou d' une recommandation. En outre, les dispositions peuvent faire l' objet d' expli. Par exemple, dans certains cantons, il existe des zones auxquelles on a le droit d' accéder, mais seulement sur les chemins existants ou marqués. Ces règles doivent être connues, en particulier des randonneurs à raquettes.

Interprétation généreuse des districts francs

Les districts francs fédéraux seront également indiqués sur les cartes de randonnée à ski. Il s' agit de zones de protection de la faune dans lesquelles des restrictions s' appliquent non seulement à la chasse, mais aussi au tourisme. L' ordon stipule entre autres que le ski est La montée de Sulwald à la cabane du Lobhorn. La limite supérieure de la forêt est une zone particulièrement sensible; le respect des zones protégées y est primordial La nouvelle carte de randonnées à ski 237 S Walenstadt. A présent, le CAS participe à la conception des cartes de randonnée à ski. Il est responsable des indications concernant les zones protégées Photo: Markus Ruff Photo: màd.

interdit en dehors des pistes et itinéraires balisés 4. En matière de randonnée à ski, l' OFEV fait l' interprétation suivante: dans ces districts, les itinéraires indiqués sur la carte de randonnée à ski sont considérés comme balisés. Ils sont donc accessibles, qu' on soit à ski ou à raquettes. Comme les districts francs couvrent parfois un territoire important, attrayant pour les randonneurs ( à l' exemple du Kiental/BE ), le CAS tient beaucoup à cette interprétation libérale.

Transposition dans les guides du CAS

Les règles s' appliquant aux cartes en matière de zones protégées doivent bien sûr être reprises dans les guides. Les itinéraires proposés seront donc contrôlés du point de vue des zones protégées, que ce soit pour une nouvelle édition ou la réédition d' un ouvrage. Le risque que l'on doive faire l' impasse sur des courses classiques à forte fréquentation n' est pas très grand. Il existe aussi la possibilité de créer des corridors dans les zones protégées, comme on l' a fait dans le passé 5. Comme il n' existe pas de cartes spécifiques pour la randonnée à raquettes, ceux qui en font utilisent souvent les cartes de randonnée à ski. Pour cette raison, à l' avenir, on indiquera également les zones protégées dans les terrains qui ne conviennent pas aux skieurs, mais peuvent intéresser les raquetteurs. Ceux-ci pourront donc planifier leurs courses en détail en s' assurant qu' ils ne portent pas atteinte à l' environnement.

Premières applications

Les rééditions récentes des cartes de randonnée à ski 237 S Walenstadt et 238 S Montafon, ainsi que deux guides parus aux Editions du CAS, Skitourenführer Berner Alpen West et Schneeschuh-Touren-führer – vom Genfer- zum Thunersee, respectent le nouveau concept. Ainsi, le CAS applique les règles qu' il fixe dans ses lignes directrices et ses directives pour l' environnement. Il encourage les adeptes de sports de montagne à tenir compte en permanence de l' impact de leurs activités sur l' environnement. Le plus souvent, la collaboration avec les cantons et les auteurs de cartes ou de guides s' est bien passée. Mais la plupart des cantons ne sont pas encore en mesure de fournir rapidement des indications sur les zones protégées qui ont un intérêt pour les sports d' hiver, les décisions et les restrictions qui s' y rapportent. Dans ce domaine, le canton des Grisons fait figure de précurseur. Sur www.wildruhe.gr.ch, un SIG ( système d' information géographique ) renseigne – en allemand – l' uti sur les zones protégées. Mais avant que tous les cantons disposent de cet outil et que toutes les cartes aient été renouvelées, beaucoup d' eau aura coulé sous les ponts. a Markus Ruff, collaborateur du secteur Environnement ( trad. ) 1 Pour les cantons, la tâche est loin d' être simple: les différents bureaux – c.à-d ., en règle générale, le service de la chasse et de la faune, le service des forêts et le service de la nature et du paysage – doivent rassembler des informations sur les zones protégées cantonales et communales, les procédures en cours ( p. ex. planification en matière de forêts ), les zones de repos non contraignantes pour le gibier et sélectionner ensuite les informations qui intéressent les adeptes de sports d' hiver. 2 Par le biais du centre de compétences « Sports nature – protection de la nature », sis au Secrétariat administratif 3 Cela s' applique lorsqu' un compromis doit être trouvé entre les souhaits de l' auteur et les indications du canton. Les rédacteurs de cartes, qui devaient jusqu' ici rassembler eux-mêmes les informations à ce sujet, sont ainsi déchargés d' une part, d' un travail fastidieux et d' autre part, d' une importante responsabilité juridique. 4 Ordonnance du 30 septembre 1991 concernant les districts francs fédéraux ( ODF ) 5 Là aussi, en cas d' interférences, les négociations avec les cantons sont menées par le CAS.

Extrait de la feuille 237 S, Walenstadt, édition 2006. On y trouve des informations com- Légende pour les zones protégées Accès interdit L' accès à ces zones est interdit pendant tout l' hiver, que ce soit à pied ou à ski, en montée ou en descente ( zones faisant l' objet d' un texte de loi ).

Obligation de rester sur les sentiers Dans ces zones, il est interdit de quitter les routes et les sentiers marqués ( zones faisant l' objet d' un texte de loi ).

Obligation de rester sur les sentiers Dans ces zones, on ne peut emprunter que les itinéraires marqués sur la carte ( districts francs fédéraux ).

Recommandation Zones à éviter par respect pour le gibier ( zones ne faisant pas l' objet d' un texte de loi [CH] ).

plètes et juridiquement vali- dées sur les différents types de zones protégées Reproduit avec l' autorisation de swisstopo ( BA067575 )

orsqu' on arrive au village de Vex, à l' entrée du val d' Hérens, par les nombreux lacets de la route au-dessus de Sion, on admire au loin la silhouette très caractéristique de la Dent d' Hérens ( 4171 m ). En remontant la vallée, elle se soustrait au regard avant de réapparaître à Evolène. Mais vue d' ici, elle fait pâle fi gure à côté de la Dent Blanche, imposante pointe qui domine l' horizon. Pourtant c' est elle qui porte le même nom que la vallée, même si ce ne fut pas toujours le cas; en effet, à une époque, on l' appelait la Dent Blanche. Cette dénomination décrit d' ailleurs bien mieux ses versants recouverts d' épaisses masses de glace, rappelant vaguement le Pamir, que la puissante pyramide de rochers qui domine Les Haudères et qui est plus grise que blanche.

L' énigme du « Weisszahnhorn »

Pendant longtemps, un seul sommet fi gurait sur les cartes suisses dans la région de la Dent d' Hérens et de la Dent Blanche: le « Weisszahnhorn ». En 1682, le cartographe

L

valaisan Antoni Lambien inscrivait sur sa carte le nom de « Weisszehhorn » 1, une orthographe régionale de « Weiss-

zahnhorn » 2. En français, le nom de Dent Blanche est apparu en 1820, tandis que celui de Dent d' Hérens ne fi gure que sur les documents topographiques plus récents.

Mais quel sommet désignait donc le Weisszahnhorn? Sur les anciennes cartes 3, il se situe sur la crête principale des Alpes, à l' ouest du Cervin, à peu près à l' emplacement de la Dent d' Hérens. L' anglais Coolidge n' avait pas le moindre doute: selon lui, le Weisszahnhorn était incor-rectement placé sur les cartes et il désignait la Dent Blanche, plus proche de la vallée.

On peut adhérer à cette version en considérant que les arpenteurs de cette époque ne se hasardaient que rarement en haute montagne. C' est ainsi que, à lan du XVIII e siècle, les sommets situés au sud des vallées de la Viège étaient désignés par le terme général de « Groenland

Feedback