Contre-projet direct du Conseil fédéral à l'initiative pour les glaciers Le CAS se prononce sur cette « édulcoration »
Le Conseil fédéral propose un contre-projet direct à l'initiative pour les glaciers, mais celui-ci affaiblit l'initiative sur un certain nombre de points cruciaux. Par exemple, la consommation de combustibles fossiles ne doit être réduite que dans la mesure où cela est économiquement viable. Le CAS a déposé une prise de position.
En novembre 2019, l'Association suisse pour la protection du climat a déposé l'initiative populaire « Pour un climat sain », connue sous le nom d'« initiative pour les glaciers », avec plus de 113'000 signatures valables. Cette dernière exige que les émissions nettes de gaz à effet de serre soient nulles au plus tard en 2050. Ceci, afin d'ancrer les objectifs de la Convention de Paris sur le climat dans la constitution suisse. Les combustibles fossiles doivent en outre être interdits à partir de 2050. Le CAS a décidé, lors de son Assemblée des délégués de 2019, de soutenir l'initiative pour les glaciers.
Le Conseil fédéral a élaboré un contre-projet direct à ce sujet, mais il affaiblit considérablement l'initiative. Dans ce contre-projet direct, l'objectif zéro net pour 2050 doit être maintenu, mais les combustibles fossiles ne doivent pas être interdits afin que « la viabilité économique soit garantie
Le changement climatique ne marque cependant pas de pause. Compte tenu de son ampleur et de sa rapidité, nous devons agir rapidement et de manière décisive dès maintenant. Il est en outre peu probable que l'objectif zéro net, également poursuivi par le Conseil fédéral, puisse être atteint sans une interdiction des combustibles fossiles. Le CAS a donc déposé une prise de position auprès du Département fédéral de l'environnement (en allemand), des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC). Pour des raisons de temps, elle revendique un contre-projet indirect, soit une proposition de loi. Toutefois, si le Conseil fédéral maintient son contre-projet direct, le CAS exige que celui-ci ne soit pas affaibli à tel point qu’il « édulcore » l'initiative pour les glaciers.