La chaîne frontière qui abrite le Tour Noir, s'étend de l'Aiguille du Chardonnet au Mont Dolent en passant par l'Aiguille d’Argentière, le Tour Noir et les Aiguilles Rouges du Dolent. Aucun de ces sommets n'atteint 4000 mètres, mais ils ressemblent tous à des 4000. Le Tour Noir se présente comme une tour élancée couronnée par deux sommets: un sommet N, ou sommet principal, et un sommet S. Ils sont séparés par une petite brèche. Alors que le versant S est dominé par les Aiguilles Rouges du Dolent, un satellite, l’Aiguille de l’A Neuve, se démarque au N du Tour Noir. A l’W, ce dernier est entouré de l’univers glaciaire du glacier d’Argentière et de ses glaciers secondaires. A l’E, cette montagne plonge dans l’imposant et très impressionnant rétrécissement du vallon de la Reuse de l’A Neuve. Le versant E de cette montagne est rocheux. Sur le flanc W, quelques petits pans du glacier du Tour parviennent (pour le moment encore) à s’accrocher. Nombre d’alpinistes célèbres, Emile Javelle, entre autres, se sont illustrés sur cette importante montagne qui constitue un but classique pour les grimpeurs. La cabane de l’A Neuve et le refuge d’Argentière sont les meilleurs points de départ pour l’ascension de cette montagne qui offre une vue panoramique complète sur le massif du Mont Blanc. Le terme de Tour Noir convient parfaitement à ce sommet, bien qu’en français correct on devrait le désigner comme «La Tour Noire». Mais comme on dit aussi «Le Tour de France», alors vive le Tour !